Je suis ravie d’inaugurer en ce mois de janvier 2021, PASSIONNÉ.E.S avec ma grande soeur de coeur : Amandine Maillot, 30 ans, artiste depuis 2017, au téléphone depuis l’île de la Réunion, où elle est intervenue lors d’un séminaire ArtThinking.
L’occasion de prendre des nouvelles est devenu le moment de discuter PASSION. Ci dessous l’enregistrement spontané de notre discussion. Je suis navrée par avance de la micro qualité (oui l’infime qualité) de l’enregistrement 🙂
JC : De toutes les personnes que je connaisse tu es une des plus passionnée.
Que préfères-tu dans ton activité d’artiste et qu’aimes-tu le moins ?
A :Je vais commencer par le moins pour garder le mieux pour la fin.
Le -, pour moi c’est combiner avec le milieu auquel ça se réfère et les problématiques d’égo. Même si j’ai fais de très belles rencontres. Et malgré les insécurités d’être artiste.
Le +, la liberté. Incarner mes propres questionnements qui invitent à l’introspection, à tourner le regard vers l’intérieur. Ce que j’aime par dessus tout c’est l’émerveillement d’enfant en étant adulte. J’adore rencontrer, apprendre. Le contact avec l’autre est un trésor. Ça vaut tout l’or du monde d’être libre et de pouvoir le partager. Quelque chose de plus essentiel que je ne trouverai pas dans un travail par défaut ou par peur.
Je dirai aussi par la pratique elle-même artistique où tout est décuplé où c’est ma façon de me découvrir moi même et découvrir l’autre en invitant à en faire de même.
Rien est acquis, tout change. Tu n’as pas finir de te découvrir et découvrir l’autre.
JC : « Créer c’est se créer »
A : C’est vraiment ça.
J’ai jamais fini de grandir à chaque projet. C’est pas toujours confortable parce que parfois il y a des choses qu’on ne préfère ne pas voir.
Se rendre disponible à l’insaisissable. Il n’y a rien de stable même dans les illusions qu’on se crée.
JC : Tout est mouvement, un peu comme les saisons ou les roches et l’érosion qui appartiennent à des échelles de temps qui nous échappent.
A :Quand tu arrives à faire l’expérience de toi même, sortir de ta zone de confort,
ça me fait sortir du cadre et de me découvrir intérieurement.
JC : De tout ton cœur, je pense que tu es la personne que je connais qui dans son travail donne puissance mille de soi même.
A : Au de là du travail artistique c’est la création de la vie même qui m’intéresse. Quelle importance on donne à notre propre vie, comment on essaye de trouver des compromis. C’est quelque chose que j’incarne. Tout est globalité je n’ai pas de frontière avec mon travail. Tous les jours, le combat, la découverte d’être attentif a mes émotions, mes réations, se placer en observation donne une forme de présence. D’où le lustre, ce que j’ai profondément aimé où je n’ai pas vu le temps passer.
Chaque jour, c’était méditatif, ça m’emmenenait dans un état à un autre.
JC : Paolo Coehlo, et son livre l’Aleph ça va vraiment loin. On a vraiment l’impression que c’est un moment de sa vie qu’il raconte. L’auteur veut sortir de ses habitudes et prend le transsibérien avec son équipe édition pour faire des dédicaces en Russie pour la première fois.
L’aleph, c’est la première lettre de l’alphabet hébreu, arabe et araméen.
Le tout, dans le présent on a le passé et le futur en même temps.
Ça me fait penser au moment où tu faisais tes écailles en porcelaine pour le lustre. Plus tu affines ton geste. Plus tu te rends disponible à la matière, plus tu te rends accessible à ce qui arrive.
A : Ça revient à l’idée qu’on vit et meut à chaque fois. Le futur tu te rends compte qu’il y a toujours des choses que tu ne peux pas anticiper.
Affiner l’écoute de soi, de ce qui t’entoure à te permet de faire l’expérience de soi.
JC : Pour voir ton travail, où te retrouver ?
A : Le site de mon frère, blossomcalling.com il y a les séminaires d’Art Thinking et les enzymes.
https://blossomcalling.com/votre-creativite/