Ce que je cherche vraiment c’est comprendre la matière.
De découvrir et de révéler la pensée de la matière.
La volonté d’un rapport d’égalité entre moi même et les choses est à l’origine de mon travail.
Giuseppe Penone
Nous sommes enveloppés d’un corps qui est notre premier outil pour percevoir le monde qui nous entoure. Pourtant beaucoup de réalités nous échappent encore. Réalités qui nous échappent car toutes ne sont pas visibles au premier abord.
Je m’intéresse en particulier au carbone car c’est un élément minuscule et constitutif de tout ce qui est vivant. Toute vie est basée sur le carbone.
Né de la formation des planètes, il fait actuellement appel aux nouvelles technologies. Il est presque omniprésent et pourtant personne ne le sait car microscopique il nous est souvent invisible.
Le carbone peut devenir visible par la combustion qui le force à se transformer.
Lorsqu’un corps ou un objet brûle, le carbone présent à l’intérieur chauffe et change d’état. Le carbone apparait noir lorsque la combustion est incomplète. Et lorsque celle-ci est complète il devient gaz et disparaît à nos yeux. C’est le cas du diamant qui est une autre forme de carbone pur : si on le chauffe à une certaine température il se volatilise.
Il y a ainsi un très grand décalage entre ce qui fait partie inhérente de nous et ce que l’on voit communément, c’est-à-dire, au delà de l’invisible du carbone.
Patience dans l’azur,
patience dans l’azur,
chaque atome de silence
est la chance d’un fruit mûr
Hubert Reeves, Patience dans l’azur
Pendant le premier million d’année de son existence, l’univers très dense, était opaque.
Hubert Reeves, Patience dans l’azur
Un nuage commença à couvrir le soleil, lentement, complètement. Gris. Loin.
James Joyce, Ulysse
Le monde dépend de la constellation de quelques particules de matière.
Joseph Beuys
extraits d’entretiens avec Vincent Chaleix
Professeur au Laboratoire de Chimie et des Substances Naturelles
Faculté des Sciences et Techniques de Limoges
